Je pense qu'avec ce blog et tous mes articles, notamment celui ci, vous aurez compris que j'aime écrire. J'ai toujours eu tendance à cacher ce que j'écrivais, surtout les poèmes et petits textes. Alors, j'ai pris la décision de ne plus ma cacher. J'aime écrire, ça fait partie de moi, c'est ce que je suis. Je ne prétend pas être une experte, loin de la, mais je me suis dit, "Après tout, pourquoi ne pas partager un peu cela ?". Dans l'un des livres que je lisais récemment, une journaliste à dit à son amie qui était blogueuse de ne pas réfléchir : "Publie et basta". C'est ce qui était écris. Je me suis dit que j'allais également suivre ce petit conseil. Aujourd'hui, je publie donc une nouvelle que j'ai écrite un soir, assez tard. L'inspiration m'est venue alors que je prenais le bus, en ville. Comme quoi, l'inspiration est vraiment partout !
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L'inconnu(e).
L’inconnu. On rencontre de nombreuses personnes dans
notre vie. Il y a tout d’abord notre famille, des membres à part entière qui
font partis de nous, des personnes qui, dans le meilleur des cas, seront
toujours là pour nous. Ce sont des personnes qui ont un lien de parenté avec
nous. Viens ensuite les amis. On choisit nos amis selon l’expression, mais
finalement, peut-être est-ce le destin qui les choisit pour nous ? Encore
faudrait-il y croire, au destin. Les amis, les vrais amis j’entends, sont les
gens sur qui l’on peut compter, à qui l’on eut tout dire. Des personnes qui
sont avec nous, coûte que coûte ! Et croyez-moi sur parole, des personnes
sur qui l’on peut autant compter, on ne les compte que sur les doigts d’une
seule main (ou bien, expliquez-moi votre secret pour en trouver autant !).
Après cela, passons aux copains et copines, ceux-là sont un peu comme des amis
sauf que l’on ne leur dit pas tout, on ne peut pas leur faire confiance
totalement. C’est à eux que l’on dit ce qui est nécessaire, sans trop détailler.
Viens alors les connaissances. On sait qui ils sont, ils savent qui nous
sommes, mais sans plus. Quand je dis « savoir qui ils sont et savoir qui
nous sommes », je veux dire par là qu’elles connaissent notre prénom par
exemple. Ce sont des personnes avec lesquelles on fait des soirées mais que
l’on ne voit pas autrement, ou bien encore les personnes avec lesquelles nous
étions au lycée, à l’université mais que l’on a perdu de vue au fil du temps.
La relation n’évolue pas. D’ailleurs, tout est lié. De simples connaissances
peuvent devenir des amis, et, des amis, peuvent devenir de simples
connaissances. La vie suit son cours et, on ne peut (malheureusement je pense),
pas savoir à l’avance à qui l’on peut vraiment faire parfaitement confiance. Tout
peut toujours évoluer. Tout peut toujours changer, rien n’est jamais acquis.
L’inconnu. C’est le dernier statut. En réalité, la
majeure partie des gens que l’on rencontre sont des inconnus. L’inconnu dans la
rue, l’inconnu à l’université, l’inconnu du bus ou bien encore, l’inconnu du
train. On les croise sans jamais savoir qui ils sont. La vieille dame au fond
du bus, assise sur le siège, côté couloir, elle pourrait peut-être s’appeler
Henriette. Elle revient des courses avec son chariot qui laisse dépasser des
légumes, elle va retrouver son mari qui est resté à la maison pour se reposer.
Peut-être qu’elle a eu des enfants, un, ou deux, même plus, qui sait. Autrefois,
elle était peut-être bien coiffeuse. Ces cheveux sont bien peignés, elle semble
y faire attention.
L’inconnu. C’est aussi cet homme, en costume. Il doit avoir
la quarantaine. Il se rend surement à son travail, va peut-être à un
rendez-vous. Il a l’air de prendre soin de lui. Tout sur lui semble calculé,
mais après tout, n’est-ce pas cela, être un homme d’affaire ? Il discute
avec la jeune femme à ses côtés. Un peu
plus de la trentaine on dirait, très certainement l’une de ses collègues. Très
bien habillée elle aussi, un tailleur qui la rend féminine. Un maquillage
frais, léger, rien de trop superflu. De nos jours, lorsque l’on est une femme,
c’est parfois compliquer de savoir quel est le juste milieu entre le
« trop » et le « pas assez ». Par exemple, si l’on met une
jupe ou robe trop longue, on est vu comme une fille coincée souvent, selon le style.
Et si l’on en met une trop courte et bien là, selon certains ce serait presque
une incitation au « viol ». Non mais sérieusement, je trouve que
c’est quand même quelque chose d’étonnant, de consternant même, qu’au XXI°
siècle, les filles doivent encore s’inquiéter de comment sera perçu leur tenue.
Elle. Elle, elle s’en inquiète. Elle pensait à
tout ça, elle regardait les gens, se demandant comment serait le monde de
demain. Que feraient ces gens demain ? Comment vieilliront-ils ? Elle se
posait toujours des tas de questions. A beaucoup d’entre elles d’ailleurs, elle
n’avait pas de réponses. C’est marrant comme l’être humain a le don de se poser
des questions pour lesquelles il ne peut avoir aucune réponse. Et rien que le
fait de se demander ça, fait que l’on se pose à nouveau l’une de ces questions.
Ça pourrait même faire un bon sujet de dissertation de philosophie peut
être : «Pourquoi l’être humain se pose-t-il sans cesse des questions dont
il n’aura jamais la réponse ? » Vous avez 4 heures. Elle sourit en
pensant à ça dans le bus. Pas un grand sourire car elle n’aime pas être trop
remarquée. Elle est discrète. Du moins, elle essaie de se faire discrète. Elle
a peur de décevoir. Tiens, encore une question : « Peut-on décevoir
des inconnus ? ». Je me demande si c’est possible, de les décevoir.
Peut-on décevoir quelqu’un que l’on ne connait pas ? Je pense que beaucoup
d’entre vous répondront non, sans aucune hésitation. Mais elle, elle hésite. Elle
pense surement trop aux autres avant de penser à elle-même. Actuellement dans
ce bus, assise sur un siège individuel, elle pense à ce que vont faire les gens
autour d’elle en arrivant chez eux. Ces inconnus. Cet inconnu.
Lui. Elle a levé la tête et elle l’a vu la
regarder. Automatiquement, elle a fait comme si elle n’avait pas remarqué et, a
détourné le regard. De toute façon, elle l’avait probablement imaginé. Le bus
s’arrête, des personnes descendent,
d’autres montent. Le bus démarre à nouveau. Elle regarde son téléphone puis ose
relever la tête vers lui. A nouveau, elle croise son regard. Vite, elle fait
mine de réfléchir, puis de lire un message. Elle tente de l’observer
discrètement et croit discerner sur son visage un petit sourire. Mais elle
n’est pas sure. En réalité, elle doute, sans cesse, constamment. D’elle-même,
mais aussi des autres. Du moins, de ce que pensent réellement les autres
d’elle. C’est stupide de douter à ce point, mais que voulez-vous, notre tête
nous fait parfois faire et penser des choses stupides.
Lui. Il semble être confiant, à l’aise. C’est ce
qu’elle perçoit, ce qu’elle ressent en le voyant. Une fois de plus, elle relève
la tête, cette fois ci, ils se regardent et se sourient, mutuellement. Un
sourire rapide, simple, doux. Deux inconnus se regardent, s’observent. C’est
une première approche, une première découverte de l’autre.
Elle. Elle pose son regard un peu partout dans le
bus, se demandant si, les autres voyageurs ont remarqué ce contact visuel entre
eux. Y a-t-il d’autres personnes qui, comme elle, observent ce qui se passe
dans ce bus ? D’autres personnes qui, comme elle, se posent tout pleins de
questions ? Surement. Probablement.
Lui. Se demande-t-il comment elle
s’appelle ? Ce qu’elle fait dans la vie ? A-t-il vraiment remarqué
qu’elle l’observait ou bien a-t-il sourit à cause d’une pensée qui le mettait
de bonne humeur ? Pourquoi est-il dans ce bus, où va-t-il s’arrêter ?
Elle. Elle continue son observation. Elle croise
à nouveau son regard. Ces deux inconnus se scrutent un peu. Ils doivent avoir
plus ou moins le même âge. Un peu plus de vingt ans. Elle se demande si elle
devrait tenter de se rapprocher, mais elle n’ose pas. Puis dans un sens, elle
aime bien ce jeu de regard, ces petits sourires, entre eux. Rien que tous les
deux.
Eux. Dans un sens, ils sont à ce moment dans leur
bulle. Dans un petit monde à part, comme si personne n’était autour. Pas besoin
de son, pas besoin de parler. Juste la nécessité de lire le regard. On dit que
les yeux sont le miroir de l’âme. En cet instant, ils le ressentent, ils le
vivent. Ils tentent de lire, l’un dans l’autre, de se déchiffrer, de se
découvrir, rien qu’en s’observant. Peut-on
en découvrir assez sur une personne pour avoir envie d’en savoir plus,
uniquement en la regardant ? Et je ne parle pas de l’attirance physique.
Je parle de ressentir quelque chose, une intuition sur la personnalité de cette
personne inconnue ?
L’inconnue. C’est ce qu’elle est pour lui. Une jeune
fille, un sourire, un moment partagé dans ce bus. Des regards, des échanges de
regards. Le bus s’arrête. Il tourne sa tête. Il a tout juste le temps de la
voir disparaître...
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Ne doute pas de ton écriture, elle est selon moi très bien ! J'ai lu le premier paragraphe je n'avais qu'elle seule envie : lire la suite immédiatement ! J'ai adoré ta nouvelle, j'espère que tu en posteras d'autres.
RépondreSupprimerCe thème sur l'inconnu est super intéressant et j'avoue que je me pose souvent ces questions. Je crois que beaucoup de personnes se reconnaitront dans cette nouvelle :)
La situation entre elle et lui est super bien décrite, chacun doit avoir déjà vécu ce moment-là ou va le vivre.
Continue d'écrire. Bisous.
Merci beaucoup Clémence pour ce commentaire qui me touche énormément !
SupprimerJe compte bien poster d'autres choses (nouvelles, poèmes...), c'est un catégorie qui me tiens à cœur et que je compte bien alimenté.
Tu as bien compris le sens de cette nouvelle. C'est une situation qui arrive souvent dans un bus ou métro en ville, pareil pour le train. C'est d'ailleurs lors de mon voyage à Paris que j'ai eu l'inspiration pour cela & à 23 heures, la nouvelle était écrite !
Merci encore.
Bisous ♡
Bonjour, j’aime la précision et le ton de tes articles. Tenez-moi au courant des prochaines publications.
RépondreSupprimerMerci beaucoup, c'est gentil !
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